Remerciements

Je souhaite d’abord remercier les artisans qui ont pris le temps de discuter avec moi de leur travail. J’ai trouvé particulièrement utiles et informatifs les apports de : Fred Cousins, de l’atelier Triple « O » Service ; Bob Eubank, de Pro Class Cycles ; Jason Hosick, de Marshall’s Service Center ; Scott Bruington, de Diesel Power of Virginia ; Dwayne, de Spicer Automotive ; Kenny, de B & W Auto ; Larry DeSouza, de DeSouza Heating ; Wendell, de A & E (Appliances and Electronics) ; Warren, de Pop-a-Lock ; Stuart, de Ballos Precision Machine ; ainsi que des chaudronniers Charles Yeager et Chris Hildebrand. Je souhaite aussi remercier Tom Hull, qui enseigne la technologie au lycée Marshfield, à Coos Bay, Oregon, et Dennis Mattoon, qui enseigne la technologie automobile au lycée Reynolds à Troutdale, Oregon.

Ce livre n’aurait probablement pas vu le jour si je n’avais pas fait la connaissance de Thomas Van Auken. Entre 2002 et 2005, nos efforts pour comprendre ce qui clochait dans les motocyclettes de nos clients ont souvent débouché sur d’interminables digressions à propos de l’art, des machines et de l’économie dans un entrepôt décrépit de Shockoe Bottom. De fait, cet ouvrage est largement le fruit de ces conversations autour d’un radiateur à gaz ou sous un ventilateur.

Les artisans de l’atelier Taylor et Boody, qui fabrique des orgues à tuyaux, ont fait preuve d’une grande générosité à l’occasion de mes fréquentes visites et m’ont fourni une abondance d’explications sur leur travail. J’avais prévu d’en rendre compte dans ce livre, mais j’ai finalement décidé d’y consacrer un ouvrage entier qui s’intitulera The Organ Maker’s Shop.

L’Institute for Advanced Studies in Culture de l’université de Virginie a joué un rôle important dans la rédaction de ce livre. J’ai pu y bénéficier de toute une série d’échanges de vue audacieux et pénétrants, et de l’environnement stimulant instauré par James Hunter et Joe Davis. Je les remercie tous deux pour m’avoir accueilli. Dans les magnifiques salles du Watson Manor, qui abrite l’Institut, j’ai eu de nombreuses conversations qui m’ont orienté sur des pistes que j’aurais négligées sans cela. Je pense en particulier à mes discussions avec Joe Davis, Talbot Brewer et David Franz, qui ont formulé des idées et des critiques fondamentales. Ils reconnaîtront ici nombre de leurs propres réflexions, hélas inextricablement mêlées aux miennes. David Ciepley m’a lui aussi aidé à percevoir certaines choses plus clairement. À mon sens, ce groupe de chercheurs est en train d’élaborer une nouvelle façon de penser l’économie, ou peut-être bien de récupérer une conception ancienne de cette science qui permettrait d’en faire de nouveau une discipline humaniste. D’autres membres de l’Institut m’ont fait connaître des penseurs que je considère désormais comme indispensables. Josh Yates m’a orienté vers les écrits d’Albert Borgmann ; Andrew Witmer m’a introduit à l’œuvre de Michael Polanyi ; Chris Nichols m’a donné un livre de Jackson Lears ; Amy Gilbert m’a signalé Iris Murdoch. Je n’avais jamais lu Alasdair MacIntyre avant qu’il soit assigné au programme des séminaires du vendredi de l’Institut, dirigés par Slavica Jakelic. L’influence de MacIntyre est évidente dans ces pages. L’historien antique Xénophon rapporte ces propos de Socrate : « Je déroule et parcours en compagnie de mes amis les livres où les anciens sages ont déposé leurs trésors. Si nous y voyons quelque chose de bien, nous le recueillons, et nous regardons comme un grand profit de nous être utiles les uns aux autres. »

J’ai bénéficié de mes conversations avec Maria Pia Chirinos, James Poulos, Susan Arellano, Krishan Kumar et Steve Talbot. David Novitsky m’a offert des commentaires extrêmement pénétrants sur le chapitre 3. Matthew Feeney a lu le manuscrit dans son entièreté et a suggéré d’innombrables améliorations. Que dire de Feeney ? Il est la personne dont j’attends les mails avec le plus d’impatience. Nous partageons les mêmes jugements sur ce qui est digne d’éloge ou de blâme, et je crois que nous avons exploré ensemble les frontières d’un territoire critique qui reste encore à nommer. Eric Cohen et Adam Keiper, de la revue The New Atlantis, ont accueilli certains de mes écrits qui n’auraient pas pu être publiés ailleurs et ont contribué à l’émergence de l’essai qui a donné naissance à ce livre. Vanessa Mobley, mon éditrice chez Penguin, experte en construction de livres, a manifesté son intérêt actif pour le matériau étudié et contribué de façon décisive à en exploiter tout le potentiel.

Je souhaite remercier ma mère pour sa sensibilité raffinée, mon père pour m’avoir montré que la pensée est le plaisir suprême, et ma sœur pour avoir partagé les extravagances de notre enfance. Sans le courage, la sagesse et l’endurance de mon épouse B., je n’aurais jamais pu affronter les risques d’une activité d’entrepreneur, ni ceux de l’écriture. Avec l’intelligence et la lucidité exceptionnelles qui la caractérisent, elle a lu et critiqué les brouillons de chacun de mes chapitres. Le fonctionnement de l’esprit humain est notre passion commune, et nos approches respectives se sont révélées complémentaires et ont débouché sur une communion intellectuelle encore plus intime. Enfin, je remercie mes filles G., trois ans, et J., un an, tout simplement parce qu’elles sont adorables.